Le saviez-vous ?
Anxiété,
angoisse, peur... Quelle différence ?
L'anxiété
L'anxiété est un affect, c'est-à-dire un ensemble de mécanismes psychologiques qui influencent le comportement. Elle plonge l'individu dans une situation pénible d'attente d'un événement imprévu mais vécu "à l'avance" de façon désagréable. On ne sait pas exactement ce qu'on attend, mais la plupart du temps, c'est quelque chose de négatif ; on anticipe un danger diffus, difficile à prévoir. L'anxiété peut se transformer en peur lorsque le danger devient bien identifié.
L'angoisse
L'anxiété est un affect, c'est-à-dire un ensemble de mécanismes psychologiques qui influencent le comportement. Elle plonge l'individu dans une situation pénible d'attente d'un événement imprévu mais vécu "à l'avance" de façon désagréable. On ne sait pas exactement ce qu'on attend, mais la plupart du temps, c'est quelque chose de négatif ; on anticipe un danger diffus, difficile à prévoir. L'anxiété peut se transformer en peur lorsque le danger devient bien identifié.
L'angoisse
La
médecine considère que l'angoisse est la forme exacerbée de
l'anxiété. Elle se manifeste par la sensation d'un extrême malaise
qui s'accompagne de manifestations physiques : le pouls peut
s'accélérer, le ventre se noue, la respiration devient haletante...
L'origine de l'angoisse est plus une situation avenir qu'un objet
concret : « Je suis angoissé à l'idée de perdre mon
travail ». L'angoisse augmente lentement et fini par atteindre
un pic appelé « crise d'angoisse » ou « crise de
panique » occasionnant des difficultés respiratoires
importantes, comme un hyperventilation.
La peur
La peur
La
peur, contrairement à l'angoisse ou à l'anxiété qui sont bien
plus diffuses, est liée à un objet ou une situation précise. Ici
c'est très clair, on sait exactement de quoi on a peur, et on peut
ainsi s'arranger pour éviter l'objet déclencheur. La phobie est une
forme pathologique de la peur dans laquelle la peur est irraisonnée,
instinctive et obsédante.
Une méthode simple pour se calmer...
Dans
une situation de peur, c'est le système nerveux sympathique qui a
pour rôle d'accélérer le fonctionnement des organes. Le système
nerveux parasympathique lui, joue le rôle opposé en les
ralentissant. En temps normal les deux systèmes sont à l'équilibre.
La montée d'adrénaline est une conséquence de l'affolement du
système nerveux sympathique,
qui brise l'équilibre et devient dominant.
Respiration abdominale | |
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Qu'est-ce que « l'effet chimpanzé » ?
Au-delà d'un certain seuil, l'adrénaline qui circule dans le sang
prive l'individu de certaines capacités. En effet,
si sa quantité est trop importante l'activité du néo-cortex
(zone
du cerveau qui rend possible les fonctions les plus complexes et les
plus « intelligentes » de l'esprit) est
réduite au minimum : la capacité à trouver des solutions à
un problème, même simple, est limitée. Les
fonctions cognitives et émotionnelles les plus basiques comme la
peur prennent le relais. L'individu agit alors de manière très
spontanée, voire instinctive, sans pouvoir réfléchir correctement.
L'adrénaline
peut lui faire perdre jusqu'à 70% de ses moyens ! Ce
sont son corps et ses conditionnements les plus forts qui prennent le
pouvoir et qui lui dictent le comportement à adopter.
Cette
chute de la performance est appelée par certain « l'effet
chimpanzé ».
Quels sont les impacts de la peur sur les jeunes enfants ?
Il existe deux types de circuits permettant la réaction face à la peur. Le premier est un circuit rapide présent chez tous les individus dès la naissance, permettant de donner trois types de réponses : la fuite, l'attaque ou l'arrêt. Ce circuit passe de l'organe sensoriel au thalamus puis à l'amygdale. Le second est un circuit long qui se met en place pendant les premiers mois après la naissance. Il part par l'organe sensoriel, monte au cortex et redescent ensuite à l'amygdale. Le cortex analyse la situation et répond de façon adaptée.
Chez
les jeunes enfants, tous les circuits neuronaux n'ont pas terminé de
se mettre en place comme chez les adultes. Ce sont les expériences
positives, associées aux relations entretenues avec les parents qui
les aident à se développer. Cette maturation cérébrale permet
plus tard d'entrer en relation avec les autres. Mais lorsqu'un
nourrisson est soumis à des situations de peurs répétées, la voie
de réaction rapide sera hyperstimulée tandis que l'autre ne se
développera pas correctement. Un contexte de maltraitance ou de
violence peut entraîner un déficit de 16% de la formation des
neurones ! Les réactions de l'enfant face à la peur seront
donc inadaptées et ses relations avec son environnement détériorées.
(Conférence
de la psychologue-psychothérapeute Catherine VASSELIER-NOVELLI)
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