Flight or fight or freeze ?

Fuir, se battre ou être paralysé de peur ?



Des scientifiques ont mené des recherches chez les souris afin de déterminer le comportement adapté face à une réaction de peur. Ils ont considéré qu'il y a principalement deux types de réactions face à la peur pour les souris. 




La première réaction est la paralysie, la seconde est l'évaluation active des risques, ce qui peut impliquer des comportements tels que se cabrer, creuser et explorer. 
 
~> Lorsque les souris entendent un son auquel elles ont été conditionnées de telle sorte qu’elles l’associent à un choc déplaisant, l'amygdale est activée et relaie l'information au tronc cérébral, paralysant l'animal de peur. 

On sait que les neurones connues sous le nom de cellules de type 1, que l’on trouve dans l’amygdale, contrôlent la réaction de paralysie. Lorsque l’on empêche les cellules de type 1 d’envoyer les signaux aux autres cellules, les souris ne sont plus paralysées par la peur.

~> Cependant, chez les souris dont les neurones amygdaliens de type 1 ont été inhibés, ces même-neurones n’inhibent plus les cellules amygdaliennes de type 2 environnantes. Les neurones de type 2 activent maintenant le cortex via le cerveau antérieur basal cholinergique en bloquant la réaction de paralysie et en facilitant, à la place, l'évaluation des risques. 

Le cortex joue donc un rôle important et le cerveau antérieur basal cholinergique a une influence sur lui. On peut donc conclure sur la présence d'un commutateur actif / passif. Au lieu de se contenter de transmettre des informations sur les menaces externes, l'amygdale prend des décisions sur la façon de réagir.


Il existe de nombreux circuits parallèles de peur qui gèrent les différents types d'informations liées à la peur. Par exemple, une partie du cerveau (de la souris) est souvent utilisée pour traiter la peur ressentie face à un prédateur, comme le chat, tandis qu'une autre partie réagit plus généralement au comportement agressif d’une autre souris, Les scientifiques pensaient qu'il y avait un circuit basique traitant de la peur, qui était soit allumé ou soit éteint, mais cela ne semble pas être le cas.


Par ailleurs, nous, les êtres humains, réagissons également à la peur par des réactions de paralysie et des réactions d'évaluation des risques. Nous possédons une région de l'amygdale, analogue à celle qui chez la souris abrite le commutateur actif / passif. Les patients ayant des lésions dans cette région sont incapables de montrer des réactions conditionnées de peur, bien que leurs réactions à la peur soient normales dans d'autres situations. 

(Source des expériences ici)

Effets des lésions amygdaliennes

Chez l’animal, ces lésions (amygdalectomie bi latérale) entraînent une diminution des émotions, une réduction de toutes les émotions négatives (peur, agressivité), ainsi que des perturbations profondes de la mémoire


Chez l’Homme, il y a peu de cas de lésions sélectives de l’amygdale. Auparavant, l’amygdalectomie était pratiquée en traitement de l’épilepsie. Cela entraînant une diminution des réactions de peur et d’agressivité, et une indifférence émotionnelle (incapacité d’attribuer une signification affective aux informations extérieures). Une femme atteinte de calcification de l’amygdale s’était retrouvée incapable de reconnaître la tristesse ou la peur.



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